Drake traverse une période difficile après le rejet de sa plainte pour diffamation contre Universal Music Group par un tribunal fédéral de New York. Le rappeur canadien reprochait à son label d’avoir facilité la diffusion d’accusations graves le visant, issues du morceau « Not Like Us » de Kendrick Lamar.
Ce morceau, qui a largement circulé au printemps dernier, contient des allégations laissant entendre que Drake aurait eu des comportements inappropriés avec des mineures, allant jusqu’à le qualifier de « pédophile ». L’artiste considérait ces propos comme diffamatoires et accusait Universal Music Group de les avoir relayés pour des raisons financières.
La juge chargée de l’affaire a cependant estimé que les paroles incriminées relevaient de l’expression d’une opinion artistique, et non d’une affirmation diffamatoire dans le sens juridique du terme. En droit américain, la liberté artistique bénéficie d’une protection étendue, ce qui a joué un rôle crucial dans la décision du tribunal.
Un porte-parole du label Universal Music Group s’est félicité du verdict, affirmant : « Dès le départ, cette plainte constituait un affront envers tous les artistes et leur expression créative, et n’aurait jamais dû voir le jour ». Universal Music Group s’est donc montré satisfait de l’issue judiciaire.
Les relations entre Drake et Kendrick Lamar sont marquées par une rivalité intense, ponctuée de provocations musicales depuis des années. Mais la sortie de « Not Like Us » a intensifié le conflit, enflamment les réseaux sociaux et divisant leurs communautés de fans.
Drake a déclaré que la chanson avait eu des conséquences concrètes sur sa vie, suscitant du harcèlement en ligne et des menaces directes. Il a aussi rappelé qu’en mai 2024, un garde en poste à son domicile avait été blessé par balle, incident qu’il relie à la montée des tensions autour du titre polémique.
Dans une déclaration au moment du dépôt de sa plainte, Drake avait dénoncé : « Mon propre label a choisi le profit plutôt que la sécurité et le bien-être de ses artistes ». Malgré ces accusations, Universal Music Group tente désormais d’apaiser les tensions et de préserver sa relation avec la star canadienne.
Le label a d’ailleurs publié un communiqué soulignant sa volonté de poursuivre la collaboration, précisant : « UMG se réjouit de poursuivre son travail afin de promouvoir avec succès la musique de Drake et d’investir dans sa carrière ». Cette affirmation officielle vise à afficher l’unité, même si la situation demeure tendue.
L’affaire pose par ailleurs la question du rôle des maisons de disques dans les conflits entre artistes sous leur égide. Jusqu’où un label peut-il s’engager dans la promotion de rivalités, sans franchir la limite de la responsabilité morale et juridique ? Une interrogation qui persiste, alors que le débat reste vif dans l’industrie musicale.
