
Un tragique accident s’est produit samedi dans l’ouest du Mali, causant la mort d’au moins 48 personnes sur un site minier exploité illégalement. Ce genre d’incidents n’est pas rare dans cette région, où les conditions de travail sont souvent précaires.
L’éboulement a touché une mine précédemment exploitée par une entreprise chinoise, désormais repaire d’orpailleurs artisanaux. « Le bilan est de 48 morts à la suite de l’éboulement », a confirmé une source policière locale, précisant que la majorité des victimes étaient des « jeunes femmes ».
Ces sites attirent de nombreux chercheurs d’or venus de toute l’Afrique de l’Ouest, espérant trouver fortune malgré les risques encourus. Bilaly Koto, où s’est déroulé le drame, est connue pour ces exploitations dangereuses. Les recherches pour retrouver d’éventuels survivants se poursuivent.
Boubacar Keita, de l’association des orpailleurs de Kenieba, souligne la dangerosité de ces sites illégaux. « C’est un site illégal. Il y a beaucoup de complicité pour l’exploitation de ce genre de sites dans la région », déclare un responsable d’une organisation environnementale locale.
Les éboulements meurtriers ne sont pas rares au Mali. Un incident similaire avait déjà causé plus de 70 morts dans le sud du pays l’année précédente. Début 2023, une dizaine d’orpailleurs avaient également péri dans un effondrement.
Le Mali, riche en ressources aurifères, attire aussi bien les grandes entreprises que les orpailleurs artisanaux, ces derniers prenant souvent des risques sans protection adéquate. La Banque Mondiale souligne que le secteur minier est crucial pour l’économie malienne.
En août 2023, un nouveau code minier a été adopté par la junte au pouvoir. Selon le ministre de l’Économie, Alousséni Sanou, des renégociations de contrats ont permis de générer plus de 700 milliards de francs CFA, renforçant ainsi les finances publiques.