Le cyberactiviste Steve Amoussou comparaît devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme à Cotonou. Accusé de harcèlement électronique et de diffusion de fausses informations, il est soupçonné d’être derrière les audios signés “Frère Hounvi”.
Arrêté à Lomé en août 2024, Amoussou a été transféré au Bénin où il a été remis aux autorités locales. Ses critiques acerbes de la gouvernance de Patrice Talon ont suscité l’attention. Lors de l’audience du 7 octobre, il a plaidé “non coupable”.
Le procès, très suivi au Bénin, attire l’attention de l’opinion publique. Les audios attribués à “Frère Hounvi” ciblent le président Talon, ses ministres et les hauts fonctionnaires. Amoussou est défendu par un groupe d’avocats qui dénonce des entraves à leur travail.
Me Aboubacar Ba Parapé, l’un des avocats d’Amoussou, espère que l’audience se déroulera sans nouveaux reports. Il déplore les difficultés rencontrées pour accéder à son client en détention, qualifiant ces restrictions de “violation” des droits.
La défense souligne que seul un avocat a pu rencontrer Amoussou avant le procès. Les restrictions imposées par la prison civile d’Akpro-Missérété sont jugées injustes, entravant le droit de visite les jours précédant l’audience cruciale du 18 novembre.
Le sort de Steve Amoussou est désormais suspendu aux décisions de la cour. Le verdict pourrait avoir des répercussions sur la liberté d’expression au Bénin, alors que le public attend impatiemment de connaître l’issue du procès.