L’est d’Abidjan a été le théâtre d’une découverte macabre qui a secoué la Côte d’Ivoire, un pays où l’accès à l’avortement est très limité. Un bébé mort-né et un fœtus ont été trouvés dans une ancienne décharge, selon les autorités judiciaires locales.
Le procureur d’Abidjan, Braman Oumar Koné, a confirmé que les restes avaient été découverts à l’ancienne décharge d’Akouedo. Le terme “avorton” a été utilisé pour désigner le fœtus retrouvé sur les lieux. Ces découvertes ont conduit à l’ouverture d’une enquête par la police.
Des déchets humains, incluant dix fibromes, ont été également trouvés sur le site. Un sac contenant divers types de prélèvements biologiques a été découvert, ainsi que des fiches portant les noms de deux hôpitaux d’Abidjan. Ces éléments soulèvent des questions sur leur origine.
Kollo Roger Yeo, préfet de police d’Abidjan, a déclaré que le matériel médical et les autres éléments pourraient provenir d’une clinique ou d’un centre hospitalier. Cette déclaration alimente les interrogations sur la gestion des déchets médicaux dans la région.
En réponse à ces événements, le gouvernement avait exprimé sa volonté en 2022 de fermer les cliniques privées illégales. Il estime que plus de 80% des structures privées ne respectent pas les normes en vigueur, ce qui pourrait expliquer de telles découvertes.
En Côte d’Ivoire, l’avortement n’est autorisé que dans des situations spécifiques telles que le viol, l’inceste, ou lorsque la vie ou la santé de la mère est en danger. Cette restriction légale ajoute une dimension complexe à l’affaire en cours.