Le tribunal a rendu son verdict concernant l’affaire opposant Asamoah Gyan et son manager, Samuel Anim Addo, à M. Sarfo. Les deux ont été jugés coupables d’avoir porté de fausses accusations d’extorsion et d’arrestation illégale contre Sarfo. Cette affaire trouve son origine en 2016, à la suite de la publication d’une allégation de sodomie concernant Gyan sur un site Web appartenant à Sarfo.
L’équipe de gestion de Gyan avait soutenu que Sarfo, avec trois autres individus, avait tenté de leur extorquer de l’argent, entraînant leur arrestation et leur inculpation.
Toutefois, le tribunal a conclu que cette arrestation avait été orchestrée par Anim Addo dans le but de préserver la réputation de Gyan et de faciliter son transfert en Chine, plutôt qu’en réponse à la publication en question.
L’issue du procès s’est soldée par une condamnation financière sévère pour Gyan et son manager. Le tribunal a ordonné le versement par Sarfo de 900 000 GH₵ à titre de dommages-intérêts, auxquels s’ajoutent 111 000 GH₵ pour compenser la période de chômage de Sarfo, et 1 000 GH₵ pour chaque jour des 111 jours passés au tribunal, soit un total de 1 071 000 GH₵.
Par ailleurs, Anim Addo et Gyan ont été condamnés à verser chacun 60 000 GH₵, portant ainsi le montant total dû par Gyan et son équipe de direction à 1 191 000 GH₵. Cette décision est perçue comme un tournant majeur dans le conflit juridique qui les oppose et met en exergue la nécessité de protéger les journalistes contre les poursuites malveillantes.
La saga judiciaire avait débuté en 2019, après que Sarfo et les trois autres individus ont été acquittés des charges d’extorsion portées contre eux par Gyan. À la suite de leur acquittement, Sarfo a engagé des poursuites contre Gyan et Anim Addo pour abus de procédure, réclamant la somme d’1 million de GH₵ en dédommagement.
